Brigitte dans son studio en 2023
En développement depuis 2022

Effervescence malencontreuse

Lorsque la rencontre est moins idyllique…

À maintes reprises, mes pérégrinations matinales au sein de la forêt environnante m'enchantent et me désolent à la fois.

En effet, l'émergence d'immondices, surtout lors de la fonte des neiges, perturbe ma perception idyllique de la nature. Chaque fin d'hiver ou début de printemps révèle malheureusement les traces du passage de mes congénères. Ces derniers se targuent d'être de grands amoureux de la nature, oubliant trop souvent que cette grande dame n'est pas le creuset de leurs poubelles. Ces dépotoirs « in progress » me découragent de la gente humaine. Bien évidemment, je m'adonne à la cueillette d'ordures saisonnières, malgré qu'elles ne soient pas de mon cru. J'avoue, je préfère la cueillette de champignons…

Oies contemplatives, les pattes posées sur des détritus

Ce constat interpelle un regard différent sur mes récentes œuvres, par moment trop nettes ou récits d'histoires trop idéalistes. La réalité est actuellement toute autre. La croissance de l'empreinte de nos passages irrespectueux versus la décroissance des espèces est le thème de mon projet.

Notre magnifique faune est en péril par nos propres actions, et ceci vraiment tout près de nous. Les lointaines contrées n'ont pas l'exclusivité de poissons nageant dans les plastiques ou de bestioles farcies de détritus.

Ma réflexion sur le trop évident manque de considération pour nos richesses naturelles est aux antipodes d'une critique négative, mais elle se veut un message didactique éveillant, je l'espère profondément, une prise de conscience active envers la vie et l'environnement.

Pour le bien de notre santé, de nos enfants et petits-enfants et même de notre bien-être économique, nous devons faire de la protection de la planète notre priorité absolue.

David Suzuki (1936)